Nouveaux gènes associés à la SLA

De récents travaux de notre unité ont montré des liens directs entre la génétique et l'anatomopathologie de la sclérose latérale amyotrophique (SLA ou maladie de Charcot). La sclérose latérale amyotrophique (SLA), aussi appelé "maladie de Charcot", est une maladie des neurones moteurs (les motoneurones), cellules nerveuses qui contrôlent nos muscles, la plus fréquente chez l'adulte.

Les travaux de Salim Megat, chercheur dans l'unité, ont permis de mieux comprendre la structure génétique de la SLA. Les résultats viennent d’être publiés dans la revue Nature Communications.

L'étude montre que de nouveaux facteurs de risque génétique de la SLA sont présents dans certaines parties du génome qui sont importantes pour des protéines spécifiques, notamment TDP-43 et FUS. Celles-ci s’accumulent ainsi de façon anormale dans le cerveau des patients.

Au delà de cette analyse, plusieurs nouveaux gènes associés à la SLA ont pu être identifiés.

Grâce à de nombreuses collaborations nationales (Institut du Cerveau, Paris; CHU de Limoges, Institut Imagine) et internationales (DZNE Ulm, Allemagne; Donders Institute, Nijmegen, Pays bas), l’équipe a pu montrer que la perte de fonction de l’un de ces gènes, NUP50, était associée à la SLA.

NUP50 est une protéine du pore nucléaire, qui permet le trafic des protéines entre le noyau cellulaire et le cytoplasme. Sa perte au cours de la SLA pourrait expliquer les anomalies importantes du pore nucléaire déjà observées dans de nombreuses autres études.

Au final, cette étude dresse donc plusieurs liens directs entre la génétique et l’anatomopathologie de la SLA.

Source:  Megat S., et al. Integrative genetic analysis illuminates ALS heritability and identifies risk genes. Nat Commun 14, 342 (2023). https://doi.org/10.1038/s41467-022-35724-1

Contact: Luc Dupuis, ldupuis[at]unistra.fr

 

Crédit: Hélène Cheung-Bouaoun